Objectives quand elles exposent l’oreille à des troubles auditifs, subjectives dans d’autres situations, les nuisances sonores au travail sont bien réelles dans tous les cas.
Pour la troisième année consécutive, en septembre 2018, l’association JNA et l’Ifop ont enquêté sur la gêne occasionnée par le bruit au travail. Résultats : 59 % des actifs se plaignent de nuisances sonores. Les travailleurs de l’industrie restent bien entendu les plus exposés (69 %), ainsi que ceux de la construction (67 %), mais la majorité des salariés du tertiaire est également touchée. Ce secteur regroupe la grande majorité des emplois en France avec près de 20 millions de salariés sur 24 au total (en 2015 de source Insee). C’est dire l’ampleur du problème ! Mais de quelle gêne parle-t-on au juste ?
Un facteur de pénibilité dans certains métiers
Dans l’industrie et la construction, mais aussi les transports ou l’agriculture, le bruit est l’un des facteurs de pénibilité inscrit dans le Code du travail, au même titre que les températures extrêmes, les fumées, les poussières et les agents chimiques dangereux. Identifié et évalué comme tel, il doit obligatoirement faire l’objet de mesures de réduction, de prévention et de protection du risque.
Dans le secteur tertiaire, l’exposition au bruit est de nature bien différente et extrêmement variée. Elle provient bien moins des machines que des locaux, de l’activité et de l’environnement. Travailler dans une rue bruyante ou dans une brasserie expose à moins de 80 décibels en moyenne sur une journée de travail – niveau seuil du risque professionnel – mais la nuisance augmente avec la durée d’exposition et le niveau des crêtes sonores. Les enseignants se plaignent aussi du bruit dans les classes, à cause du manque d’isolation phonique de l’établissement scolaire, de son architecture, son aménagement ou son mobilier. Mais c’est surtout dans les bureaux que l’on se plaint du bruit, en particulier les espaces collectifs ouverts (open-spaces).
Source : auditionconseil.fr